Note Idées lecture BnF : L'histoire du naufrage du vaisseau hollandais de la Compagnie des Indes orientales, de la lutte pour la survie des rescapés, de la constitution d'une microsociété tyrannique et sanglante peut quasiment rivaliser avec celle du radeau de la Méduse. Jusqu'où la noirceur de l'âme humaine peut-elle plonger une communauté isolée et désespérée ? Une exploration ouverte et qui interroge sur les zones grises du bien et du mal, autant que sur l'irréparable. C'est tout le talent de Dorison d'en donner une réinterprétation tout à fait fascinante.

Note Idées lecture BnF : Sous une des plus belles couvertures de l'année, impression par plaque en or et noir tout droit sortie des plus belles heures du cartonnage illustré, se cache une des grandes réussites de cette année. Le sujet pourtant n'est pas inédit, il a même bénéficié d'une très remarquable interprétation en bande dessinée par Pendanx et Dabitch, Jeronimus, trois tomes essentiels (2008-2010). C'est tout le talent de Dorison d'en donner dans ce dyptique une réinterprétation tout à fait alternative et également fascinante. L'histoire du naufrage du vaisseau hollandais de la Compagnie des Indes orientales, de la lutte pour la survie des rescapés, de la constitution d'une microsociété tyrannique et sanglante peuvent quasiment rivaliser avec le radeau de la Méduse. Jusqu'où la noirceur de l'âme humaine peut-elle plonger une communauté isolée et désespérée ? La mise en avant du personnage de Lucretia donne un angle de vue tout à fait décalé, notamment par les échos de sa vie antérieure. Un embarquement pour l'enfer, une exploration ouverte et qui interroge sur les zones grises du bien et du mal, autant que sur l'irréparable. Ce qui rappelle bien sûr W.E.S.T. ou Undertaker t.4, du même auteur.