A 23 ans, William Rezé a déjà vécu plusieurs vies artistiques, qui semblent aujourd'hui se confondre dans un seul et même

projet : Thylacine.

L'enfance à Angers, le saxophone appris dès l'âge de 6 ans, la formation classique au Conservatoire puis l'apprentissage du jazz, les groupes au lycée... Après le bac, ce musicien accompli rentre aux Beaux Arts où il décide d'explorer davantage un travail personnel de composition. Rien ne le lie à l'univers électro mais, de fil en aiguille, ce mélange savant entre pop et expérimental s'impose.

Tout comme son nom : le thylacine était un renard tigré qui vivait jadis en Tasmanie. William a souhaité offrir une seconde vie à un nom qui, malgré son esthétique sonore, était voué à disparaître, comme l'animal.

Tout commence dans un hall de gare. On entend les annonces, les voyageurs, les bruits métalliques des trains qui se mettent en mouvement. Les nappes éléctroniques de Thylacine viennent progressivement se superposer aux bruits ambiants, puis les portes se ferment, et le train démarre...

William Rezé nous invite à bord du transsibérien. Tout au long des 9288 kilomètres de rails, il a capté les rythmes, les sons, les voix de ses rencontres, les a habillés de ses nappes sonores pour nous entraîner avec lui. On passe ainsi de chants chamaniques au bord du lac Baïkal au son des roues sur les rails. Cet album, plein de ruptures, est une véritable odyssée musicale.

Pour accompagner l'écoute, dix épisodes filmés sont disponibles sur IRL, plateforme de France Télévision consacrée aux nouvelles écritures multimédia. Une web série et un album photo, auxquels on accède depuis la page de l'artiste.

Paru sur Intuitive Records en 2016.

Guillaume, pour le Club Musique de la médiathèque.