Le Garçon qui courait
Le Garçon qui courait
Août 1936 : un jeune athlète vient de remporter le marathon aux J.O. de Berlin ; et pourtant il semble bien triste sur le podium.
Car Kiteï Son, alias Sohn Kee-Chung, vient de Corée, pays annexé par le Japon, et il a dû courir sous les couleurs de l'ennemi. D'où vient-il? Quelle a été son enfance, dans une petite ville près de la frontière chinoise ? Comment est-il devenu le coureur le plus endurant du monde ? Quelles épreuves a-t-il traversées - et quel sera son sort lorsqu'il devra rentrer dans une Corée sous le joug qui voudrait le fêter en libérateur? ...
Un très beau récit, tiré d'une histoire vraie, qui fait de la course un moyen de résistance et une ode à la liberté. Dès son plus jeune âge (7 ans au début du roman) et jusqu'à sa fin de vie, Sohn Kee-Chung a couru. Couru pour aider son père à vendre des fruits et nourrir la famille, couru pour aller voir son frère emprisonné qui avait osé défier les japonais envahissants lors d'une remise de diplôme, couru pour s'entraîner ensuite et gagner le marathon, mais sous les couleurs japonaises, à son plus grand regret. Sur le podium, ci-dessous, il cache son maillot japonais.
Toute sa vie, Sohn Kee-Chung s'est battu pour redonner la place à sa Corée, son pays. Il a contribué à l'organisation en secret de réseaux de résistance.
En parallèle, il s'est battu pour faire reconnaître sa victoire en tant que coréen mais aussi pour que la Corée gagne une autre fois le marathon, avec les couleurs et le drapeau coréen. L'histoire lui a donné raison au jeux olympiques de 1992 où l'épreuve du marathon a été âprement disputée et remportée par un coréen juste devant... un japonais!
Passionnant et très bien raconté, ce récit peut plaire dès 13 ans mais aussi à tous !